« Comment être unique au milieu de celles et ceux qui me ressemblent ? »

Instants et Perception - 2021 #1

Cette phrase, je me la suis posée en 2009 quand j’ai décidé de devenir Consultante en communication et solopreneure pour la première fois de ma vie, à 36 ans, dans une ville que je ne connaissais pas encore et avec des codes culturels que je devais apprendre simultanément…

 

Je savais que je n’étais pas la seule (au contraire!) et j’avais compris qu’on ne m’attendait pas (malgré l’intitulé « Certificat de Sélection du Québec » autorisant l’immigration au Canada !). Alors comment, 12 ans plus tard, j’ai pu rester dans mon secteur d’activités et ne suis pas retournée dans le milieu salarial qui est pourtant plus confortable généralement ?

 

Avant de me lancer en affaires, je me suis dit que même si je possède les mêmes diplômes (ou équivalent) et une expérience similaire à d’autres consultantes en communication à Montréal, la seule et UNIQUE différence entre elles et moi est MA PERSONNALITÉ et L’ÉNERGIE que je dégagerai à chaque contact humain.

Cette énergie, elle passe à travers une attitude proactive et positive, une volonté de s’accrocher à son projet de vie, un respect de moi-même pour le courage que j’ai eu de tout abandonner et continuer ma vie ailleurs avec plus de questions que de réponses en partant.

 

Et surtout, ma conviction que je ne repartirai pas de zéro, ni personnellement ni professionnellement, même si je suis moins entourée d’affection et/ou que je dois accepter un métier moins motivant ou valorisant qu’en France.

 

Cette force de persuasion est accessible pour chacun.e de nous. Mais pas toujours au même rythme, ni de la même façon car elle se colle à notre personnalité et non à un automatisme naturel. Une fois accepté, la trajectoire s’éclaire sous nos pieds et le mot possible raisonne différemment dans notre vocabulaire et nos actions 

 

Mon inspiration pour écrire aujourd’hui…

La Petit Prince d’Antoine St Exupéry (1943) - édition Folio Junior Page 72 :

Le Petit Prince s’en fut revoir les roses. « Vous n’êtes pas toutes semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. »

(…) « Adieu, dit le renard.  Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »